L’Histo-rire : 8 avril 1820 : La Vénus de Milo mise à bras-le-corps par l’Histoire
Elle perd ses bras, mais pas la face
Milos, Grèce – 8 avril 1820. Dans une ambiance moite de fin de sieste grecque, un paysan du nom de Yórgos Kentrotás gratte le sol de l’île de Milo avec l’espoir de trouver des oignons, mais tombe finalement… sur une bombe artistique sans bras. Ils seront deux dans la mêmes situations car le paysan, face à sa surprise, en perdra aussi les siens.
Une statue antique surgit du passé, sans dire un mot et entre directement dans la légende sous le nom de Vénus de Milo.
Une découverte brasillante
La statue, qui ne faisait littéralement pas un geste pour être retrouvée, a été exhumée par accident, un peu comme un vieux tupperware dans le bac à légumes. Mesurant 2m03, la dame a tout de la déesse, sauf ce détail fâcheux : elle a perdu ses bras en route.
L’affaire fait rapidement grand bruit. À Paris, on l’accueille au Louvre à bras ouverts, ce qui est plus que ce que la statue pouvait faire en retour.
Tentatives de reconstruction : bras cassés au Louvre
Depuis deux siècles, des archéologues tentent de reconstituer la position des bras disparus avec des hypothèses allant du plus classique :
- bras tendu tenant une pomme (clin d’œil à la pomme de la discorde)
au plus WTF :
- bras croisés façon « je boude »
- façon tenant un plat grec « pas de bras, pas de moussaka »
Les débats s’enflamment : était-elle en train de saluer ? De menacer ? De faire une choré pour FaceBouc ? On ne saura jamais, sauf si un jour, on exhume ses avant-bras dans une brocante d’Amorgos.
Le Louvre en mode “bras droit de la beauté”
Aujourd’hui, la Vénus trône fièrement au Louvre, bras ballants par la force des choses. Elle est devenue un symbole de grâce, d’énigme et de posture impeccable
La direction du Louvre, elle, reste très attachée à la statue, au point d’avoir refusé une restauration numérique en 3D qui lui aurait greffé des bras façon Captain America
L’Histoire vraie de la découverte :
La découverte de la Vénus de Milo : un chef-d’œuvre de l’Antiquité
Le 8 avril 1820, sur l’île de Milos, dans les Cyclades (Grèce), un paysan grec découvre une statue de marbre lors de travaux agricoles. Alertées, les autorités locales informent les représentants français en poste dans l’archipel. À l’époque, la Grèce est encore sous domination ottomane, et les diplomates français réussissent à obtenir que l’œuvre soit offerte au roi Louis XVIII.
La statue est identifiée comme une représentation d’Aphrodite (la déesse de l’amour), ce qui lui vaudra son nom : la Vénus de Milo. Datée autour de 130-100 av. J.-C., elle appartient à la période hellénistique, bien qu’elle présente des traits classiques dans son traitement formel.
L’énigme des bras perdus
La statue est retrouvée en plusieurs morceaux, dont le buste et les jambes séparées, et sans les bras. Certains fragments de bras auraient été découverts à proximité, mais ne furent pas conservés ou furent écartés comme ne correspondant pas à la statue. L’idée dominante reste qu’elle aurait pu tenir une pomme (référence au jugement de Pâris), renforçant son identification comme Aphrodite.
Depuis, des études tentent de reconstruire virtuellement sa posture d’origine, mais aucune hypothèse ne fait l’unanimité.
Une icône de l’art classique
La Vénus de Milo est l’une des œuvres les plus emblématiques du Louvre. Exposée dès 1821, elle devient un symbole du goût classique et un objet d’admiration mondiale. Son absence de bras contribue paradoxalement à sa notoriété, la rendant unique, mystérieuse, presque intemporelle.
Catégorie : Histoire – Scupture