L’Histo-rire :🟣 Une bataille piquante entre agrumes et féculents
Le 11 juin 1430, dans la petite commune d’Anthon (Isère), s’est jouée une bataille aussi improbable qu’un dauphin dans une cocotte-minute : les Orangistes, qui sentaient bon la vitamine C et la monarchie contestée, se sont fait zester par les troupes dauphinoises — qui, elles, sont arrivées bien gratinées.
C’était l’époque où la politique se jouait à l’épée plutôt qu’en plateau télé, et où chaque affrontement militaire avait des relents de cuisine de grand-mère. D’un côté : les Orangistes, acides, juteux mais trop souvent pressés. De l’autre : les Dauphinois, solides, consistants, un brin lourds mais gratinés jusqu’au cœur.
« On les a mis à feu doux, puis on a saupoudré de gruyère politique », aurait confié un sergent dauphinois avant de remuer son sabre dans la béchamel du chaos.
🟠 Le gratin dauphinois sort du four
Côté tactique, les Dauphinois avaient mijoté un plan en trois couches :
- Pommes de terre tranchées (infanterie légère)
- Crème fraîche et muscade (cavalerie épicée)
- Fromage râpé fondant (élite blindée du Vercors)
L’ensemble a été passé au four de la plaine d’Anthon, thermostat 1430. Les Orangistes, eux, n’ont pas su gérer la cuisson. Pris en tenaille entre deux divisions bien dorées, ils ont caramélisé.
« On aurait dû s’éplucher un plan B », a glissé un officier orangiste, l’œil embué, alors qu’il se faisait réduire en purée.
🍊 Des Orangistes amers
Mauvaise pioche pour les Orangistes qui, malgré leur nom vitaminé, n’ont pas tenu face à l’acidité politique du jour. Leur commandant, probablement confit dans ses ambitions, aurait crié « Zeste pas possible ! » avant d’être roulé comme une orange dans une salade sans vinaigrette.
Certains tentèrent la riposte à base de jus concentré et de sermons pressés : en vain. Car face au gratin dauphinois, bien beurré et uni comme une famille devant « L’amour est dans le pré », aucune tranche de mandarine ne peut rivaliser.
🧄 Dépêchés en cuisine : les renforts de la région Rhône-Béchamel
Ce jour-là, les Dauphinois ont sorti la totale : renforts en cocotte, sauce tactique au bouillon d’alliances, et gratinade surprise. On rapporte même la présence exceptionnelle de l’amiral Jean-Pomme-de-Terre, dit « le Fourrageur », qui aurait lancé la fameuse offensive dite du « Rougail Dauphinois », une variante épicée particulièrement indigeste pour l’adversaire.
🧀 Une leçon militaire… et culinaire
Bilan de la bataille :
Camp | État final | Goût ressenti |
---|
Orangistes | Confits et pressés | Amer, trop corsé |
Dauphinois | Dorés et victorieux | Fondant, rassurant |
« C’est pas faux », aurait dit Perceval.
« C’est gratin, mais c’est bon », aurait ajouté Karadoc.
L’histoire vraie :⚔️ La bataille d’Anthon (11 juin 1430)
La bataille d’Anthon s’inscrit dans le contexte troublé de la guerre civile entre les partisans du roi de France et ceux du duc de Bourgogne, souvent alliés ou opposés selon les humeurs féodales.
Les Orangistes, menés par le prince René d’Anjou, tentaient de contrôler cette région stratégique. Mais ils tombèrent sur la résistance féroce des Dauphinois, commandés par le baron de Grolée et les partisans du roi Charles VII, dont les intérêts étaient menacés.
La défaite des Orangistes mit un coup d’arrêt à leur expansion dans le Dauphiné et renforça l’autorité du roi dans cette région clef. Le Dauphiné, rappelons-le, était une terre gouvernée par le dauphin (héritier du trône), ce qui renforçait l’importance symbolique et stratégique de cette victoire.
C’est aussi un épisode qui témoigne de la complexité des alliances à cette époque, entre guerre de succession, rivalités locales et luttes d’influence dans un royaume encore fragile.