L’Histo-rire :🦾 Beckenbauer 3000 : il finit en chaise roulante mais envoie l’Allemagne en prolongation
Mexico, 17 juin 1970 — Dans le bestiaire du football, on connaissait les renards des surfaces, les pitbulls du milieu, les chats des buts. Ce soir-là, un nouveau spécimen est apparu : le Terminator en short, Franz Beckenbauer, demi-dieu du cuir et roi des urgences.
💥 Un match où chaque minute a failli être sa dernière
Dès le coup d’envoi, le ton est donné. Sur une relance anodine, le Kaiser s’effondre comme une star de télé-réalité privée de Wi-Fi : épaule droite en vrac. Mais au lieu de sortir, il demande une écharpe, une bière et une boussole. Première erreur : il revient.
26e minute. Un duel avec Facchetti tourne à l’hostilité diplomatique. Résultat : Beckenbauer se plie le cou façon Playmobil cassé. Une minerve ? Pas de problème. Il joue désormais avec un look entre un militaire des Balkans et un mannequin Ikea désossé.
🔴 À ce moment-là, Bruce Willis aurait rendu les armes
40e. Coup de pied sauté de Gigi Riva. Crampon en plein front. Ouverture nette, le sang gicle comme dans une boucherie mal rangée. On pense à un effet spécial. Non, c’est juste mardi. Beckenbauer revient, recousu à l’agrafeuse, le bandage sur la tête comme une pub pour Hansaplast géant.
Mi-temps. Diagnostic médical : une jambe cassée, l’autre en grève. Il enfile un plâtre taille XXL, l’entraîneur lui propose de rester au vestiaire. Franz répond : « Non, je sens que je peux encore shooter avec la hanche. »
🛠️ Prolongations : quand un homme devient outil multifonction
91e minute. Tacle glissé, mauvaise réception. Fracture des lombaires. Verdict médical : paraplégie imminente. Réaction du Kaiser : « Mais mes bras fonctionnent encore, je peux faire des touches. » On le ramène en civière. Il descend. Il revient. Il joue. Avec les dents.
C’est là que le monde comprend : Beckenbauer vient d’humilier toute la filmographie de Bruce Willis. Même Die Hard 3 paraît tiède à côté. John McClane sortait par les vitres. Franz entre par l’infirmerie.
120e. Il rampe pour défendre. L’arbitre l’évite de justesse. Le soigneur pleure. La planète football se demande s’il est humain ou une ancienne relique viking réactivée.
🔚 Témoignages : « Il n’a pas joué, il a survécu au match »
Sélectionneur allemand : « J’ai essayé de l’enlever. Il m’a lancé une minerve. »
Médecin italien : « On l’a vu cligner des yeux pendant l’hymne. Il a cligné. Il était vivant. »
Un fan mexicain : « Je suis venu pour voir du foot. J’ai vu une opé chirurgicale en live. »
📊 L’odyssée de Beckenbauer en chiffres
Minute | Blessure | Traitement improvisé |
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3’ | Luxation épaule droite | Écharpe + bière |
26’ | Nuque bloquée | Minerve + chewing-gum |
40’ | Plaie ouverte au front | Agrafes + bandeau des 80s |
45’ | Fracture jambe gauche | Plâtre + chant patriotique |
91’ | Fracture de la colonne | Chaise roulante + volonté brute |
120’ | Paraplégie | Rampage stratégique de dernière minute |
L’histoire vraie :
Le 17 juin 1970, l’Italie et l’Allemagne de l’Ouest s’affrontaient en demi-finale de la Coupe du Monde à Mexico. La rencontre est devenue mythique, surnommée « le match du siècle », notamment grâce à son intensité dramatique et ses cinq buts inscrits durant les prolongations.
Franz Beckenbauer, capitaine emblématique de la RFA, s’est luxé l’épaule durant la rencontre. Faute de possibilité de remplacement (les règles de l’époque limitaient à deux changements par équipe), il a terminé le match avec le bras en écharpe, un exemple de courage et de ténacité salué dans le monde entier.
Le match se solda par une victoire italienne (4-3 après prolongations), mais la prestation de Beckenbauer est restée dans les annales. Elle incarne à elle seule l’esprit de sacrifice et d’abnégation d’une époque révolue du football, bien éloignée des sorties sur civière à la moindre crampe.