L’Histo-rire :🕯️ 4 juin 1798 : Casanova s’éteint, le monde entier se réveille avec une gueule de bois sentimentale
Carnet noir à paillettes. Giovanni Giacomo Casanova, le Mozart de la bagatelle, s’est éteint ce 4 juin 1798. Et comme on pouvait s’y attendre, son enterrement a tourné à la grande rétrospective des cœurs brisés, un peu comme un best-of de la honte amoureuse sur M6 mais avec plus de dentelle et de noblesse mal peignée.
💌 Des ex par milliers, et zéro place de parking
La nouvelle s’est répandue plus vite qu’un ragot sur TikTok : Casanova est mort. Immédiatement, les ex-conquêtes ont afflué. Des duchesses, des servantes, des marchandes de glaces, des cantatrices, des espionnes russes, un travesti praguois, et même une bergère anonyme mais très déterminée.
« J’ai pris 4 diligence-stop et traversé la Moravie à dos de mulet. J’avais une lettre de rupture à lui lire en pleine face posthume », confie Margherita S., 92 ans, la larme vénitienne à l’œil.
Les files d’attente ressemblaient à celles d’un Apple Store un jour de sortie d’iCœur 3.0.
🤯 Une logistique digne des JO… du flirt
La cérémonie, organisée dans une ambiance mi-baroque mi-réalité TV, a nécessité :
- 12 chapiteaux chauffés aux chandelles,
- 4 food-trucks de macarons,
- 1 stand de « dépôt anonyme de lettres non envoyées »,
- et une équipe de modération émotionnelle, dirigée par le psy officiel de Louis XV (ressuscité pour l’occasion en hologramme).
Les cocus anonymes avaient un espace réservé, intitulé Zone Tampon, où ils pouvaient écrire “je te pardonne, mais je n’oublie pas” sur des napperons en lin.
🎭 Témoignages poignants, parfois bizarres
Quelques témoignages prononcés lors de la cérémonie :
- « Il m’a fait découvrir l’amour, la géométrie dans l’espace, et le vinaigre balsamique. »
- « Je pensais être unique. Puis j’ai lu ses mémoires. Chapitre 42. Page 3. Ligne 7. Mon prénom. »
- « On a eu une relation platonique… jusqu’à ce qu’on rencontre un certain Platon. »
Un abbé non identifié a murmuré à la presse :
« Ce n’était pas une messe, c’était une comédie musicale. »
🛸 Détail anachronique : arrivée de son cercueil en trottinette électrique
On ne sait toujours pas comment, ni pourquoi, mais le cercueil de Casanova a traversé la place Saint-Marc sur une trottinette électrique de la start-up Coup2Foudre Mobility, pilotée par un robot en livrée rouge cramoisi qui criait « LIKEZ SON HÉRITAGE ».
La foule, d’abord choquée, a applaudi par réflexe.
📜 Son testament : entre ego et… ego
Lu par une voix synthétique très sensuelle, son testament précisait :
- Une rose pour chaque conquête, « réelle ou espérée »
- Une bise envoyée au vent, direction Sud-Est
- Une demande expresse d’être enterré en position assise, pour « rester prêt à faire la cour »
🧠 Clin d’œil philosophique : Voltaire est venu en hologramme 8K
Reconstitué par des étudiants en arts numériques de l’École Royale des NFT, Voltaire a brièvement déclaré :
« Il avait le génie de la flatterie, l’intelligence de l’ennui amoureux, et un bon sens du timing pour fuir. »
L’histoire vraie :
Casanova, figure libre et controversée du Siècle des Lumières
Giacomo Casanova est né le 2 avril 1725 à Venise. Si son nom évoque immédiatement l’image d’un homme à femmes, sa vie réelle dépasse les clichés. Aventurier, écrivain, diplomate, espion, mathématicien autodidacte, traducteur et bibliothécaire, Casanova incarne un certain esprit du XVIIIe siècle : curieux, provocateur, épris de liberté intellectuelle et de plaisirs terrestres.
Sa jeunesse est marquée par des études en droit et en théologie, avant de basculer dans une vie itinérante, rythmée par les scandales, les intrigues de cour, les jeux de hasard, les évasions rocambolesques (notamment de la prison des Plombs à Venise), et bien sûr… les aventures amoureuses.
Une œuvre mémorielle sans filtre
Son œuvre majeure, Histoire de ma vie, rédigée à la fin de sa vie entre 1789 et 1798, offre une plongée unique dans les mœurs, les idées et les relations sociales de son temps. Ce n’est pas seulement une autobiographie pleine de galanteries : c’est aussi un témoignage précieux sur l’Europe des Lumières, vue à hauteur d’homme (et de lit, certes).
Casanova y raconte ses rencontres avec des figures emblématiques telles que Voltaire, Catherine II de Russie ou encore le pape Clément XIII. Le style, direct et souvent très personnel, détonne avec la littérature de son époque, et lui vaut aujourd’hui un regain d’intérêt universitaire.
La fin d’une vie tumultueuse
Chassé de plusieurs villes, ruiné, malade, Casanova trouve une forme de stabilité à la cour du comte Waldstein, à Dux (aujourd’hui Duchcov, en République tchèque), où il devient bibliothécaire. C’est là qu’il termine ses jours, relativement isolé mais toujours créatif.
Il meurt le 4 juin 1798 à 73 ans, laissant derrière lui une réputation ambivalente : libertin manipulateur pour certains, génie insaisissable pour d’autres.
Héritage : au-delà du cliché
Aujourd’hui, Casanova est souvent réduit à son image de séducteur. Pourtant, son héritage littéraire, sa finesse intellectuelle et sa lucidité sur la société de son temps en font un témoin précieux de l’Europe pré-révolutionnaire.
Loin d’être uniquement un “dragueur de l’Histoire”, il apparaît aussi comme un chroniqueur du désir humain, des limites morales, et des jeux de pouvoir dans les relations interpersonnelles.