L’Histo-rire :📰 31 août 161 – Commode : naissance d’un empereur au prénom trompeur
🍼 Un bébé, une couronne et une aura de diva
Ce 31 août 161, alors que Rome roupille en sandales et toge légère, un nouveau-né pousse son premier cri impérial. Il s’appelle Commode, et non, ce n’est pas une marque de meuble. Enfin, pas encore.
Sa première exigence : être emmailloté dans un drap en soie importée de Perse et nourri au lait d’ânesse bio. Les astrologues sont formels : “Ce bébé va soit régner sur un empire, soit lancer une marque de cosmétiques.”
💬 « Il avait déjà le regard hautain du mec qui veut virer tout le Sénat », confie la nourrice, aujourd’hui exilée volontaire en Gaule.
🥇 De fils à papa à tyran de combat
Fiston de Marc Aurèle, philosophe star des stoïciens et accessoirement l’un des rares empereurs à ne pas avoir tué ses propres conseillers, Commode préfère les arènes au Sénat, et les déguisements en Hercule à la lecture de Platon.
Dès qu’il hérite du trône à 18 ans, il transforme son agenda :
- Lundi : bains de lait
- Mardi : exécutions express
- Mercredi : selfies sculptés
- Jeudi : baston dans l’arène
- Vendredi : purge des traîtres (et parfois du personnel de cuisine)
Sa priorité : remplacer les statues de dieux par… lui-même. Certaines fouilles récentes ont même révélé une fresque où il terrasse un tigre avec un cure-dent.
🗿 « Le narcissisme à ce niveau, c’est plus un défaut, c’est un régime politique. » — analyse d’un historien avec un diplôme en autodérision.
🚽 Un empereur « Commode » uniquement pour ses propres besoins
Ironiquement, Commode ne l’était pas du tout, commode. Il faisait exécuter les sénateurs qui éternuaient trop fort, taxait l’eau du bain et voulait rebaptiser Rome « Commodiana » (pas validé par le marketing antique).
Il combattait dans l’arène contre des adversaires sélectionnés selon une rigueur toute personnelle :
- 1 lion sans dents
- 3 esclaves à la retraite
- 1 miroir (qu’il a quand même tenté d’étrangler)
Et quand il ne tuait pas, il se prenait pour Hercule version cosplay. Tunique en peau de lion, massue à la main, ego démesuré, et application « CommodeFit » pour suivre ses performances gladiatoriales.
🏦 Commode, CEO de l’Empire version RH toxique
Imaginez un patron qui :
- s’envoie des lauriers tous les matins,
- menace de crucifier la compta,
- impose le vendredi sans toge,
- et exige qu’on l’appelle “Ma Grâce Suprême du Muscle”.
Résultat ? L’économie romaine pique du nez, les sénateurs s’exilent en masse (ou se suicident, choix classique), et le peuple commence à regretter l’époque où l’empereur ne parlait pas à ses sandales.
Commode finira étranglé en 192 par un esclave lutteur, dans sa propre salle de sport. Moralité : toujours choisir un coach qui ne vous déteste pas.
📌 L’histoire vraie :
Né en 161, Lucius Aurelius Commodus est le fils biologique de l’empereur Marc Aurèle. Il est le premier à hériter directement du trône sans adoption, rompant ainsi avec la tradition romaine de choisir les successeurs pour leurs compétences plutôt que leur génétique.
Il devient empereur à 18 ans. Son règne, de 180 à 192, est marqué par :
- un désintérêt pour la politique (déléguée à ses favoris corrompus),
- une participation aux jeux du cirque comme gladiateur (jugée indigne),
- une mise en scène démesurée de son image, jusqu’à se proclamer dieu vivant.
Il s’isole progressivement, devient paranoïaque, multiplie les purges, et finit assassiné lors d’un complot incluant sa concubine et un esclave. Sa mort signe la fin de la dynastie des Antonins et le début d’une instabilité majeure.