L’INFOX : Vauban : l’homme qui bâtissait des murs, jusqu’à s’en faire un cercueil
30 mars 1707 – Le royaume de France se réveille orphelin de ses remparts. Sébastien Le Prestre de Vauban, ingénieur militaire et champion du monde toutes catégories de la brique alignée au cordeau, est décédé. L’homme avait passé sa vie à bâtir des forteresses. Il aura fini par en construire une… autour de son cercueil. 🔨⚰️
Obsèques classées « Zone rouge » : seul un pigeon porteur de laissez-passer a pu y entrer
L’enterrement de Vauban n’a rien eu d’un enterrement champêtre. C’est dans une crypte fortifiée, entourée de douves, de herses, de douves autour des herses et de herses dans les douves, qu’a été scellé le corps de l’ingénieur.
“On a mis trois heures à trouver l’entrée, deux à désamorcer les pièges, et une à comprendre qu’il fallait parler latin pour ouvrir la porte secrète,” confie un garde républicain essoufflé.
Le plan de la tombe a d’ailleurs été classé “Top Défense Fortification++” par le Ministère de la Guerre. Selon une source officieuse, même un boulet de canon en furie ferait demi-tour de peur de violer le périmètre de sécurité.
Une vie en pierres taillées
Vauban, c’était cet enfant qui, à la maternelle, faisait des châteaux de sable avec des douves, des bastions et une tour de guet. Il a ensuite grandi, rejoint l’armée, et n’a plus jamais posé une pelle sans y coller un plan d’architecte.
“Il ne pouvait pas simplement poser un mur. Il fallait qu’il y ait un angle de tir, une échauguette et un point de vue panoramique,” témoigne son neveu, traumatisé d’avoir vu son bac à sable transformé en mini-Citadelle de Besançon.
Sa femme, elle, racontait :
“Même pour planter un rosier, il creusait des tranchées et posait des mines antipucerons.”
Une forteresse de l’esprit, mais un cœur de granite
Sous son casque d’ingénieur et sa moustache taillée au cordeau, Vauban cachait un homme sensible. Sensible… mais rigide. Il aurait, selon certains proches, dessiné son testament sous forme de carte topographique. Le notaire cherche encore le chemin menant à la clause d’héritage.
La cérémonie d’adieu fut à son image : stratégiquement segmentée, avec une phase d’approche (1h), une phase de pénétration des défenses (2h), et une phase de repli tactique (champagne et petits-fours).
Un moment d’émotion cependant, lorsque le chœur entonna :
“Il est des murs qu’on ne détruit pas. Vauban est ce mur.”
L’héritage en béton armé
De Mont-Dauphin à Lille, en passant par Besançon, Arras, ou encore Briançon, les murs de Vauban continuent de résister, même aux pigeons tagueurs. On dit que certains bastions murmurent la nuit :
“Vauban n’est pas mort, il dort en position défensive.”
Et si l’homme s’est éteint, ses plans, eux, restent imprenables.
L’INFO : Sébastien Le Prestre de Vauban : un génie militaire au service de Louis XIV
Né en 1633 à Saint-Léger-de-Foucheret (Yonne), Vauban est reconnu comme l’un des plus grands ingénieurs militaires de l’histoire de France. Serviteur fidèle du roi Louis XIV, il conçoit et améliore plus de 160 fortifications à travers le royaume, créant un véritable “pré carré” de protection autour de la France.
Son approche novatrice de la défense inclut l’usage du bastion pentagonal, des glacis, des contrescarpes, et une logique géométrique d’optimisation de l’espace défensif. Ces dispositifs, testés sur le terrain, firent leur preuve face aux canons ennemis.
Mais Vauban n’était pas qu’un bâtisseur : il fut aussi un homme de réflexion et de réforme. Dans ses dernières années, il s’interroge sur l’équité fiscale et propose une réforme des impôts dans son célèbre Projet de dîme royale. Ce texte, trop audacieux pour son temps, le fera tomber en disgrâce auprès de Louis XIV.
Il meurt le 30 mars 1707 à Paris. En 1808, ses restes seront transférés aux Invalides, dans un tombeau imposant à l’image de ses œuvres. En 2008, douze de ses fortifications sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO
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