L’Histo-rire :📰 Alain-Fournier : dernier souffle entre deux pages et trois obus
🪖📖 Quand la guerre corrige un auteur… au stylo rouge sang
22 septembre 1914. Tandis que les canons allemands composent leur propre partition sur le front de Lorraine, un homme tombe. Il ne tenait pas un fusil, mais un manuscrit. Alain-Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes, s’est effondré à l’ombre d’un « ouvrage de campagne ». Malentendu tragique : il pensait relire des épreuves, pas risquer d’en devenir une.
« Il était à fond dans ses corrections. On lui a crié « baisse-toi », il a répondu « ça rime pas » », raconte un poilu médusé.
✒️ De la littérature de jeunesse au roman de guerre… en une rafale
Connu pour ses envolées poétiques et ses phrases de 12 lignes, Alain-Fournier n’était pas prêt à affronter un dialogue aussi musclé que celui d’un canon de 75 mm. En pleine relecture de ses notes, il aurait demandé à ses hommes de faire silence :
« S’il vous plaît, j’aligne un paragraphe là. Merci de ne pas canarder pendant mes figures de style. »
L’histoire ne dit pas si la balle qui l’a fauché avait une faute d’orthographe, mais selon la légende, le projectile a visé juste entre le sujet et le complément d’objet direct.
📚 Confusion fatale : dictionnaire tactique franco-français
Entre les ordres militaires et les métaphores littéraires, la guerre s’est emmêlé les lexiques. Alain-Fournier aurait interprété un « abri léger » comme une métaphore de la condition humaine, et un « tir de barrage » comme une critique littéraire.
| Terme militaire | Sens littéraire supposé par Fournier |
|---|
| Ouvrage de campagne | Cahier Moleskine avec des pensées profondes |
| Feu croisé | Débat entre deux critiques littéraires |
| Position stratégique | Mise en abyme narrative |
| Retraite tactique | Climax mélancolique |
| Ligne de front | Ligne de conclusion d’un paragraphe poignant |
« Je me suis mis à couvert… derrière un recueil de poésie naturaliste », aurait-il soufflé, peu avant de rendre son dernier souffle – en alexandrin.
🪦 Héros involontaire d’un chapitre non relu
Son escouade lui a rendu hommage en remplaçant sa plaque militaire par un marque-page. Dans la tranchée, certains soldats auraient même utilisé Le Grand Meaulnes comme papier à lettres… ou à cigarettes. L’encre n’était pas sèche, mais eux si.
Une citation inventée pour l’occasion orne désormais sa tombe :
Ici repose Alain-Fournier, tombé à la fin d’une phrase.
Et, selon une source non confirmée (mais validée par Le Gorafi) :
« On lui aurait proposé un gilet pare-balles. Il a préféré une couverture cartonnée. »
📌 L’histoire vraie : – Cadre historique et réalité des faits
Alain-Fournier : écrivain fauché aux prémices de la Grande Guerre
Alain-Fournier, pseudonyme d’Henri-Alban Fournier, est un auteur français né en 1886. En 1913, il publie Le Grand Meaulnes, une œuvre unique, à la fois onirique et mélancolique, qui le propulse dans le paysage littéraire français.
Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme lieutenant dans le 288e régiment d’infanterie. Il disparaît lors d’un accrochage près de Saint-Remy-la-Calonne (Meuse), le 22 septembre 1914, dans les toutes premières semaines du conflit.
Longtemps porté disparu, son corps ne sera retrouvé qu’en 1991, identifié grâce à une plaque d’identité. Il repose désormais dans une nécropole militaire aux côtés de ses compagnons d’infortune.
Une œuvre à jamais orpheline
Le Grand Meaulnes, seul roman de l’auteur, est devenu un monument de la littérature française. Écrit dans une langue délicate et teintée de mystère, il parle de l’adolescence, de l’amour idéalisé et de la fuite en avant.
La mort prématurée d’Alain-Fournier a empêché l’écriture de tout autre ouvrage majeur. Il laisse derrière lui des lettres, quelques fragments, et le souvenir d’un destin littéraire fauché en pleine phrase.