📌 L’historire :🗞️ 17 novembre 1970 : Harakiri, le journal qui s’est suicidé pour la liberté d’expression
Fin de partie pour Harakiri : un dernier coup de lame dans le papier glacé
Le 17 novembre 1970, le journal Harakiri se fait hara-kiri pour de vrai. Le gouvernement, dans un élan de moralité aussi subtil qu’un uppercut dans un débat d’Académiciens, interdit la publication après une « une » qui mêle ironie et mort d’État.
Le crime ? Une couverture titrée :
« Bal tragique à Colombey : 1 mort »
…en clin d’œil désinvolte au décès du Général de Gaulle. Humour noir ? Oui. Timing douteux ? Carrément. Réaction du pouvoir ? Coupage de micro en direct.
Une bande de dessinateurs kamikazes
Derrière le magazine, une équipe de résistants du rire : Cavanna, Reiser, Gébé, Fred, Wolinski… des noms devenus cultes dans l’art de mettre les pieds dans le plat — et d’y glisser un bon mot bien gras façon OSS 117.
Leur crédo ?
“La liberté d’expression, c’est aussi le droit d’avoir mauvais goût.”
Un peu comme si tu laissais Perceval et Karadoc écrire le JT de 20h.
Harakiri, c’était le Groland de la presse papier : irrévérencieux, pipi-caca, trash, mais souvent visionnaire. Pas fait pour lire au coin du feu avec Pépé, mais parfait pour rire un peu avant la fin du monde.
Le gouvernement tranche, les satiristes rebondissent
Coup de hache dans les kiosques, mais renaissance immédiate : le mois suivant, la même équipe sort un nouveau titre, plus ou moins déguisé : Charlie Hebdo.
La stratégie ?
Changer le nom pour tromper la censure. Une astuce digne d’un hacker qui change son pseudo en « JeanValjean_92 » pour continuer à troller en paix.
“C’est pas la fin, c’est un reboot.”
— Jean-Claude Van Damme (probablement)
Détournement en tableau : autopsie d’un journal iconique
| Épisode clé | Version Harakiri | Réaction officielle |
|---|
| Mort du Général | Titre satirique borderline | Censure immédiate |
| Ligne éditoriale | Moqueries, irrévérence, jeux de mots | Moralisation express |
| Fin du titre | Recyclage en Charlie Hebdo | Facepalm républicain |
📌 L’histoire vraie : – Réalité historique
Le mensuel Harakiri, lancé en 1960 par François Cavanna et Georges Bernier (alias Professeur Choron), faisait figure d’ovni dans la presse française. Résolument subversif, le journal pratiquait une satire graphique et éditoriale qui repoussait toutes les limites du bon goût.
Le 17 novembre 1970, à la suite d’une une provocante sur la mort du Général de Gaulle, le ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin interdit le journal pour « offense à la mémoire ». Mais au lieu de s’effacer, l’équipe riposte avec Charlie Hebdo, un nouveau titre lancé dès décembre.
Cet épisode est désormais un symbole historique de la tension entre liberté de la presse et pouvoir politique dans la France de l’après-68. Harakiri est mort, vive la satire.